June 17, 2025

Demandes d’achat : comment structurer un intake intelligent grâce à l’IA ?

Rémi Legorrec

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Rémi Legorrec

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CRO et Cofondateur

Demandes d’achat : comment structurer un intake intelligent grâce à l’IA ?
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L’intake des demandes d’achat est souvent chaotique. Grâce à l’IA et à une orchestration intelligente, il peut devenir fluide, conforme et pilotable. Voici les bonnes pratiques à adopter pour réussir cette transformation.

Pourquoi l’intake des demandes d’achat est un enjeu stratégique

Chaque dépense dans une organisation commence par une intention d’achat. Cette intention prend forme à travers une demande - un email, un formulaire, une note, un message. Ce qu’on appelle l’"intake" des demandes d’achat est donc le véritable point de départ du cycle Procure-to-Pay. Pourtant, ce moment clé reste dans beaucoup d’entreprises un angle mort : mal structuré, peu gouverné, et trop souvent laissé à la charge des utilisateurs finaux sans guide clair.

Cette désorganisation a des conséquences majeures. Lorsque les demandes ne sont pas correctement encadrées, les achats se font hors processus, hors contrat ou hors budget. Le taux de "maverick buying" augmente, les délais de traitement s’allongent, et les équipes Finance perdent en visibilité sur les engagements. Côté achats, cela signifie un manque d’alignement stratégique, des occasions manquées de regroupement ou de renégociation, et une difficulté à appliquer des politiques claires à l’échelle de l’entreprise.

L’arrivée de l’intelligence artificielle, en particulier des agents conversationnels et décisionnels alimentés par des LLMs, offre une opportunité unique : rendre ce processus fluide, intelligent, et naturellement adopté par les utilisateurs. Mais pour cela, encore faut-il suivre des principes de mise en œuvre précis. L’IA seule ne résout rien si elle n’est pas orchestrée selon une logique rigoureuse. Voici les bonnes pratiques qui transforment réellement l’intake PR grâce à l’IA.

1. Structurer automatiquement la demande en données exploitables

Une fois la demande captée, l’enjeu est de convertir un contenu flou ou libre en une donnée structurée. C’est ici que l’intelligence artificielle apporte une vraie valeur. Un agent bien entraîné peut extraire les éléments essentiels d’un texte libre (par exemple “j’ai besoin d’un logiciel de gestion pour l’équipe RH à déployer en septembre”) et le traduire en catégories d’achat, centre de coût, montant estimé, fournisseur potentiel, urgence et mode de traitement.

Mais structurer ne veut pas dire standardiser à l’excès. L’IA permet justement une structuration contextuelle et intelligente, en tenant compte du profil du demandeur, de ses précédentes demandes, des fournisseurs utilisés par son équipe, ou encore des politiques en vigueur dans sa BU. C’est cette finesse de lecture qui fait la différence entre un simple formulaire automatisé et une vraie orchestration agentique.

Enfin, cette structuration doit intégrer des validations automatiques : est-ce que le fournisseur est référencé ? Est-ce qu’un contrat existe déjà ? Y a-t-il une ligne budgétaire active pour ce besoin ? Grâce à l’orchestration par agents, ces vérifications se font en arrière-plan, sans interrompre le flux, et garantissent une donnée propre dès l’intention de dépense.

2. Orchestrer dynamiquement les circuits de validation

L’intake ne s’arrête pas à la création d’une demande. Il faut ensuite la router dynamiquement vers les bons acteurs, selon les règles propres à l’entreprise : seuils d’engagement, entités légales, types de dépense, etc. Là encore, l’IA joue un rôle clé, non pas pour décider à la place des humains, mais pour organiser la circulation de la décision.

Un orchestrateur intelligent permet de composer des workflows adaptés à chaque contexte. Une demande IT de 500 € n’aura pas besoin des mêmes validations qu’un contrat de prestation stratégique à 50 000 € sur deux ans. Les circuits doivent être générés à la volée, en tenant compte de la matrice d’autorisation, mais aussi des règles d’exception, des absences, ou des escalades.

Ce routage dynamique évite la surcharge administrative, raccourcit les délais de validation, et limite les blocages. Il permet aussi un suivi précis de chaque demande : qui bloque, pourquoi, depuis quand. En pilotant finement le flux de validation, on transforme le PR intake en levier de fluidité, sans sacrifier la conformité.

3. Générer une donnée exploitable dès l’intention de dépense

L’un des bénéfices majeurs d’un intake orchestré par IA est de générer une donnée fiable, structurée et exploitable dès l’origine. Trop souvent, les systèmes d’information capturent la donnée comptable une fois la facture reçue. Mais à ce stade, il est trop tard pour agir : le budget est engagé, le fournisseur sélectionné, la commande souvent passée.

En structurant la donnée dès la demande, l’entreprise regagne le contrôle sur ses engagements. Elle peut visualiser en temps réel les dépenses projetées, identifier les tensions budgétaires à venir, ou encore repérer des anomalies (dépenses atypiques, fournisseurs non référencés, demandes récurrentes non consolidées). La donnée devient un outil de pilotage, et non de reporting passif.

Cette capacité à anticiper est essentielle pour renforcer la collaboration entre achats, finance et métiers. Tous parlent désormais le même langage, fondé sur des demandes identifiables, comparables, et traçables. C’est cette cohérence qui permet une gouvernance efficace, à la fois centralisée et agile.

4. Créer une boucle continue d’optimisation

Enfin, un intake bien orchestré n’est pas un processus figé : c’est un flux vivant, en amélioration continue. En analysant les données issues des demandes (volumes, délais, motifs de rejet, écarts budgétaires, fournisseurs sélectionnés…), les agents IA peuvent détecter des axes d’optimisation.

Cela peut se traduire par la suggestion de fournisseurs alternatifs, la mise en place de contrats-cadres, l’automatisation complète de certains cas simples, ou encore la reformulation des politiques d’achat pour éviter les blocages récurrents. L’IA devient un copilote de la performance achats et financière.

Plus encore, cette intelligence permet de s’aligner sur des enjeux stratégiques comme la conformité ESG, la gestion du risque fournisseur ou la résilience des approvisionnements. Loin d’être une simple automatisation, l’orchestration agentique de l’intake PR devient un outil de transformation continue, au service d’une performance responsable et pilotée.

Conclusion

Réussir l’orchestration intelligente des demandes d’achat ne repose pas uniquement sur la technologie, mais sur une vision claire du rôle stratégique que joue l’intake dans l’entreprise. En captant la demande là où elle naît, en la structurant intelligemment, en la validant dynamiquement et en l’exploitant en temps réel, les organisations peuvent transformer un maillon faible en levier de gouvernance.

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Rémi Legorrec
CRO et Cofondateur

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